- Tu es prêt ?
- Oui, dis-je en me relevant.
Je pris mon sac comprenant deux appareils, deux objectifs supplémentaires, un enregistreur numérique et une mini caméra HD. Nous montâmes dans le pick-up et je vis dans le rétroviseur les jumeaux grimper dans le 4x4.
- Ils vont nous suivre. Parfois nous précéder. Ils seront discrets mais leur présence est indispensable.
- Où va t-on ?
- Avenida Revolución.
L'Avenida Revolución est un grand boulevard qui commence juste après la frontière. On y trouve beaucoup de magasins et de touristes, le jour comme la nuit.
- Tu vas rencontrer Luis Morales Patricio. C'est un des chefs de la police. Ici c'est un héros car il lutte contre les narcos et la corruption. Dans mon pays la corruption c'est comme la gangrène. Le jour où on parviendra à s'en débarrasser, on aura réussi à mettre le pays sur la bonne voie. Ce sera grâce à des hommes comme lui.
J'avais entendu parler de Luis Morales Patricio. Il dirigeait une unité spéciale de la police fédérale consacrée à traquer les policiers et politiciens corrompus. Il avait bonne réputation dans un pays où en effet l'argent des trafiquants servait souvent à payer des responsables politiques (ou autres).
- C'est un cousin ? C'est comme ça que tu as pu avoir un rendez-vous pour moi ? demandai-je.
- Non. Mais je le connais et puis il aime bien être vu. J'ai du respect pour lui, même s'il adore les caméras. Mais bon il est aussi marié à une cousine...
J'éclatais de rire. Mon projet consistait à réaliser les portraits d'hommes et de femmes acteurs de la frontière. Des deux côtés. Les portraits photographiques s'accompagnant de portraits écrits que j'allais aussi composer. Je savais qu'il fallait aussi jouer avec les égos pour obtenir ce que je voulais. Ce travail était déjà acheté par une galerie de L.A. Les photos seraient exposées sur les murs de la ville mais aussi dans un livre. Si le succès pointait le bout de son nez, l'expo voyagerait.
L'Avenida Revolución était encombrée en cette fin d'après-midi, On avançait moins vite qu'au passage de la frontière à San Ysidro ce matin. Je regardai à travers la fenêtre les gringos interpellés tous les cinq mètres par des vendeurs de tee-shirts ou de corps humains. Sur l'Avenida on trouvait des prostituées facilement. Même pas la peine d'entrer dans les bars. Je savais que la nuit, le coin pouvait être dangereux.
Rafael fit entrer la voiture dans un parking sous-terrain et la rangea près d'une issue de secours. Le 4x4 des jumeaux s'arrêta juste à côté. Ils sortirent en même temps que nous.
- Tu vas rencontrer Luis Morales Patricio. C'est un des chefs de la police. Ici c'est un héros car il lutte contre les narcos et la corruption. Dans mon pays la corruption c'est comme la gangrène. Le jour où on parviendra à s'en débarrasser, on aura réussi à mettre le pays sur la bonne voie. Ce sera grâce à des hommes comme lui.
J'avais entendu parler de Luis Morales Patricio. Il dirigeait une unité spéciale de la police fédérale consacrée à traquer les policiers et politiciens corrompus. Il avait bonne réputation dans un pays où en effet l'argent des trafiquants servait souvent à payer des responsables politiques (ou autres).
- C'est un cousin ? C'est comme ça que tu as pu avoir un rendez-vous pour moi ? demandai-je.
- Non. Mais je le connais et puis il aime bien être vu. J'ai du respect pour lui, même s'il adore les caméras. Mais bon il est aussi marié à une cousine...
J'éclatais de rire. Mon projet consistait à réaliser les portraits d'hommes et de femmes acteurs de la frontière. Des deux côtés. Les portraits photographiques s'accompagnant de portraits écrits que j'allais aussi composer. Je savais qu'il fallait aussi jouer avec les égos pour obtenir ce que je voulais. Ce travail était déjà acheté par une galerie de L.A. Les photos seraient exposées sur les murs de la ville mais aussi dans un livre. Si le succès pointait le bout de son nez, l'expo voyagerait.
L'Avenida Revolución était encombrée en cette fin d'après-midi, On avançait moins vite qu'au passage de la frontière à San Ysidro ce matin. Je regardai à travers la fenêtre les gringos interpellés tous les cinq mètres par des vendeurs de tee-shirts ou de corps humains. Sur l'Avenida on trouvait des prostituées facilement. Même pas la peine d'entrer dans les bars. Je savais que la nuit, le coin pouvait être dangereux.
Rafael fit entrer la voiture dans un parking sous-terrain et la rangea près d'une issue de secours. Le 4x4 des jumeaux s'arrêta juste à côté. Ils sortirent en même temps que nous.
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