lundi 27 août 2012

II.

Rafael Hernandez Arroyo est mexicain. Il vit en Californie, près de Monterey et travaille pour les journalistes, les écrivains et aussi pour les studios de cinéma. Il est spécialiste du Mexique. Ce qui veut dire qu'on vient le chercher quand on veut recréer une réalité sans être trop à côté de la plaque. Quand des journalistes veulent écrire un article de fond sur le pays voisin, c'est vers lui qu'ils se tournent, idem pour les écrivains. Je l'ai connu sur le tournage d'une série télé ayant pour cadre le trafic de drogue. Aux Etats-Unis dès qu'on parle du Mexique, c'est souvent (pour ne pas dire tout le temps) pour évoquer le trafic de drogue ou l'immigration clandestine. Rafael connaît beaucoup de monde des deux côtés de la frontière, dans tous les milieux. Il est donc très précieux. Il est aussi mon ami.
- Tu es prêt ?
- Je ne sais pas, dis-je.
- Tu n'as pas peur au moins ?
- Non, je ne crois pas. Je suis avec toi.
Rafael va dormir chez moi cette nuit. Demain matin nous prendrons ensemble un avion pour San Diego puis une voiture pour aller à Tijuana.
- On commencera par le côté mexicain.
- Je sais, dit-il. Tu me l'as déjà dit.
- A mon avis, on va faire des allers-retours.
- Juste après la frontière on changera de voiture. Mon cousin gardera la caisse et on en prendra une avec des plaques mexicaines. Crois-moi sur parole, ça vaut mieux.
Je passai la soirée à préparer mes affaires et mon matériel tandis que Rafael téléphonait à des dizaines de personnes. Du moins c'est ce que je crus comprendre. 

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